Accueil Il y a eu une association de policiers malfaiteurs qui ont autorisé des policiers à acheter
40 tonnes de drogues avec nos impots alors qu'il est connu que certains mettent la main
dans le pot de miel ? Drogue disparue ! ! Des décennies d'impunité organisée en justice ?

Retour à l'origine de cette affaire de corruption policieres et de juges où des rares policiers parlent

Article de Libération du 7 mars 2018 (Voir recopie ci-dessous) suite du 29/11/2016


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Stups trois tonnes qui plombent la défense du commissaire Thierry

été importée du Maroc grâce au principal informateur de François Thierry, Sofiane Hambli, également considéré comme l'un des plus gros trafiquants européens.

Des juges «pas informés»

Selon les explications fournies à la justice par François Thierry, cette importation avait d'abord pour objectif de crédibiliser Sofiane Hambli en tant que logisticien afin de lui permettre d'infiltrer une organisation rivale. Baptisée «Janissaire», l'opération ultra secrète, présentée comme « inédite en Europe », visait à mettre en ouvre « une logistique complète d'importation de stupéfiants pour éradiquer plusieurs réseaux d'acheminement ». Sauf qu'aucun réseau n'a été démantelé et que la mystérieuse opération continue d'intriguer les magistrats. « Nous n'avons été informés d'aucun transport de stupéfiants, leur avait déjà expliqué le juge lyonnais sollicité pour border juridiquement l'opération Janissaire. Nous n'aurions jamais accepté la livraison d'une seule tonne de cannabis sous couvert de l'opération d'infiltration.»

En clair, ni les magistrats ni les services de police concernés par l'importation n'en ont été informés. Et trois ans plus tard, personne ne semble savoir où sont passées les 3 tonnes de cannabis disparues. Lors du dernier interrogatoire de Sofiane Hambli, en novembre 2017, les juges lui ont à nouveau posé la question. «Comment expliquez-vous que seulement 10 % - pourfaire une estimation à la louche - de la drogue entrée en France en février 2015 a été saisie quatre mois plus tard ?

Qui a pu profiter de cette importation et de cette drogue entrée en France en toute impunité. « Je ne suis pas comptable de cela, a répliqué l'indic. Je n'ai fait que donner une information » Une confrontation doit avoir lieu dans les prochaines semaines.



Après l'affaire des sept tonnes de cannabis saisies à Paris en 2015, la disparition d'une autre cargaison et le témoignage d'un chef régional de la PJ laissent penser que l'ex chef des Stups a menti:




Par EMMANUEL FANSTEN illustration SANDRINE MARTIN
Trois tonnes et un mensonge. Saisis de l'enquête ouverte en octobre 2015 à la suite de la découverte de plus de 7 tonnes de cannabis en plein Paris, les jug es d'instruction s'intéressent à une autre livraison suspecte effectuée quelques mois plus tôt, en février 2015. Au cours de cette opération pilotée par l'Office central de rép ression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), au moins 3 tonnes de résine de cannabis se sont volatilisées dans la nature. Selon de nouveaux éléments de l'enquête que révèle Libération, l'ancien patron des Stups, Franç ois Thierry, aurait menti aux mag i strats au sujet de cette importation massive de dro gue. La récente audition du chef de la PJ de Rouen fragilise un peu plus la défense du commissaire, déjà mis en examen dans ce dossier pour «complicité de trafic de stupé fiants». Et suscite de nouvelles interrogations sur l'ampleur de ce trafic d'Etat. Tout démarre le 7 février 2015 sur le port espagnol d'Adra, petite station balnéaire dans la province andalouse d'Almeria. Ce soir-là, peu avant minuit, un bateau de pêche enre gistré au Maroc, le Zaidi 3, s'amarre dans la partie la plus isolée du port, près du mur qui sépare la zone des pontons de celle réservée à la circulation des véhicules. Huit membres de l'équipage sautent sur le quai, aussitôt rejoints par une quinzaine de personnes qui s'affairent autour de la coque blanche et bleue. En à peine une demi-heure, 110 ballots de résine de cannabis sont déchargés du bateau avant d'être empilés dans un camion. Au total, plus de 3,3 tonnes de cannabis sont transbordées cette nuit-là sur le port dAdra.

Stratégie « Myrmidon »
En planque depuis le début de la soirée, cinq policiers espagnols observent discrète­ment la scène sans intervenir. A la demande de l'Office des stups, ils ont eu pour ordre de surveiller le déchargement puis d'escorter le camion jusqu'à la frontière, où des policiers français doivent prendre le relais. Dans le jargon, on parle de livraison surveillée, technique qui consiste à laisser passer la drogue pour piéger les trafiquants et démanteler les réseaux de revendeurs à l'arrivée. La marchandise va ainsi remonter jusqu'à un entrepôt situé au Grand-Quevilly, dans la région

de Rouen, sous le contrôle étroit de l'Office des stups. Dans sa demande officielle de livraison surveillée adressée le 11 décembre 2014 à son homologue espagnol, François Thierry évoque l'action de « différents groupes de trafiquants résidant dans les régions deMontpellier et Bordeau b> et livre des détails sur le dispositif en cours: «Les client; françaisfont l'objet denquêtesjudiciairesen France, et cette phase cruciale permettra de procéderà des arrestations et au dématuèlr ment de plusieurs organisations.»

En réalité, le bilan s'avérera bien plus ma, ame que prévu. Surplus de 3 tonnes de cannabis importées à cette occasion sous l'égide de la police française, seuls 210 kg seront saisis quatre mois plus tard par les douanes. Même pas un dixième de la quantité totale. Interrogé en août 2017 sur cette étrange parition, FrançoisThierry a juré avoir fait le nécessaire en informant les autorités locales. « Il a été annoncé de manière certaine à la PJ de Rouen et au parquet de Rouen l'arrivée d'une quantité importante de canabis ainsi que l'adresse de l'entrepôt et il leur partenait d y donner les suites classiques


Recopie du texte
Un infiltré de plus en plus embarrassant
Le nom d'Hubert Avoine, qui a alerté sur les méthodes de l'ex-patron des Stups, est cité dans une écoute qui pourrait ouvrir un volet américain. C'est l'autre épine dans le pied de l'Office des stups. Hubert Avoine, 55 ans, est l'ancien infiltré à l'origine de la seconde enquête qui vise le service antidrogue. Depuis octobre 2015, date de sa première lettre au procureur de la République de Paris, François Moulins, il dénonce les étranges méthodes de l'office et de son ancien grand patron, François Thierry. Textes du commissaire à l'appui, il a notamment raconté avoir été mandaté, en avril 2012, pour garder une villa dans le sud de l'Espagne, où des policiers ont chargé et déchargé 19 tonnes de cannabis destiné au marché français. Une mission payée 32000 euros en billets usagés, sans le moindre reçu. - Voilà, donc je lui ai donné le document que tu m'as transmis mais c'est pas pour qu'il le remette, hein, parce qu'il a bien compris que, euh, c'était un truc qui devait rester confidentiel comme tu l'avais écrit, mais c'est pour constituer ses dossiers, si tu veux, pour faire un panorama de tous les dossiers de manière un peu exhaustive dans sa tête, quoi.» Quel est donc ce document confidentiel, transmis par les Américains pour étoffer la défense de François Thierry et auquel la justice ne semble pas avoir eu accès? La question est d'autant plus sen-

«Je peux te dire entre nous qu'Avoine a travaillé pour le
FBI, pas pour la DEA [l'agence
antidrogue américaine).ll aurait dû savoir la différence»

« Rick» au téléphone le bras droit de François Thierry

sible qu'Hubert Avoine a également travaillé pour le compte du département américain de la Justice, comme en attestent des documents authentifiés par Libération.

Barbouzes. Cette collaboration fait d'ailleurs l'objet d'une question sibylline de Patrick Laberche ait cours de la même conversation. « Dans le dossier Avoine, comme... ça n'a pas changé, la situation a pas changé par rapport à ce qu'on avait dit il y a quelque temps, hein ? Tu te souviens ? » s'enquiert le bras droit du patron des Stups auprès de son interlocuteur. « Je peux te dire entre nous qu'Avoine a travaillé pour le FBI, pas pour la DEA, OK ? II aurait dû savoir la différence», rétorque le dénommé Rick.

une distinction fondamentale aux yeux des Américains : alors que la DEA n'hésite pas à recourir à des barbouzes pour certaines de ses missions, le FBI agit dans un cadre juridique beaucoup plus strict, sous le contrôle étroit du département de la Justice. Un nouveau front qui pourrait pousser les magistrats français à se rapprocher de leurs homologues américains.

Confidentiel
Après le premier témoignage d'Hubert Avoine dans Libération, sous pseudo, au printemps 2016, plusieurs pontes de la PJ ont d'abord laissé entendre en off que l'ancien in­filtré était un mythomane, la police ne trempant pas dans ce genre de magouilles.

Mais depuis, le commissaire Thierry a été mis en examen pour « complicité de trafic de stupéfiants » et la procédure distincte basée sur les révélations d'Avoine, dépaysée à Lyon, inquiète au plus haut niveau, Pour preuve, cette écoute téléphonique versée au dossier Judiciaire, qui relate une conversation enregistrée le 23 août 2017, la veille de l'audition fatidique du commissaire Thierry. Patrick Laberche, le bras droit du patron des Stups, contacte un certain Rick, le correspondant auprès de l'office de la DEA,1'agence anti­drogue américaine. « Salut Rick, ça va ? attaque Laberche. Tu as le bonjour de François.

-- Il va bien ?

- Oui, ça va. On a discuté beaucoup hier soir. Euh... Ouais, il a l'air assez offensif, assez combatif. [...] II est prévu qu'il soit entendu jeudi par le juge d'instruction .[...] - Ouais.

   
 
(René FORNEY 0763156646)
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