Accueil  Nombre de francs-maçons en France  Express 5/10/06  

Comment les françs-maçons ont investi la police ? mais aussi les associations ? La magistrature ? ...

Express 2/4/98 scandales de francs-maçons facilités par l'opacité des loges
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Le vrai pouvoir des franc-maçons

Le Grand Orient exclut Jean-Pierre Soisson. » La dépêche de l'AFP est tombée sans appel, vendredi

20 mars, quelques heures seulement après l'élection de Jean-Pierre Soisson à la présidence du conseil régional de Bourgogne, grâce aux voix du Front national. Si le conseil de l'ordre du Grand Orient a fait preuve d'une telle célé­rité, c'est parce que, à la base, la révolte gronde. Depuis une quinzaine d'années, les dérives ont terni l'image d'une franc-maçonnerie déjà affaiblie par l'échec moral et politique de Fran­çois Mitterrand, qu'elle avait contribué à porter au pouvoir. Et ses diri­geants ont bien compris que la franc-maçonnerie risquait fort d'être montrée du doigt, comme en Grande­Bretagne. A la suite d'une série de scandales, le ministre de l'Intérieur britannique, Jack Straw, a en effet décidé de rendre obligatoire la déclaration d'appartenance à une loge pour tout maçon candidat à un poste dans la justice ou dans la police, afin d'« en finir avec l'opacité qui entoure cette organisation ». Membre de la loge phare Demain, président de l'un des plus influents cercles maçonniques, le Carre­four de l'amitié, Jean-Pierre Soisson était un symbole de ces maçons influents et toujours protégés. Son évic­tion a donc valeur d'exemple.

Le mystère qui entoure la maçonne­rie engendre, certes, des fantasmes, mais des questions se posent sur le vrai pouvoir de ces 120 000 personnes qui se réunissent régulièrement, n'ont pas le droit de dévoiler le nom de leurs frères et sont unis par de véritables liens affectifs et intellectuels. D'autant que nombre d'entre eux ont été impliqués dans les scandales qui ont éclaté au cours des dix dernières années.

Didier Schuller, en fuite aux Bahamas ; Jacques Crozemarie, ancien patron de l'ARC, mis en examen pour abus de confiance, faux et usage de faux, et qui a passé six mois en préventive à la prison de la Santé ; Michel Reyt, fondateur de la Sages, une officine qui a servi à alimenter les caisses d'hommes politiques de droite comme de gauche, inculpé de trafic d'influence ; Guy Marty et Gérard Monate, respectivement fondateur et gestionnaire d'une autre pompe à fric socialiste : la société Urba­Gracco ; le commissaire Jacques Delebois, qui a fabriqué un vrai-faux passe­port pour Yves Chalier ; Jean-Louis

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Pétriat, ex-patron de la GMF, sous le coup d'une mise en examen dans le scandale immobilier de Saint-Martin ; Marcel Gontard et Georges Bonin, qui ont creusé un trou de 11 milliards de francs au Crédit foncier ; René Trager, lui aussi impliqué dans une affaire de fausses factures, aussi bien pour le PR que pour le PS ; Jean-Claude Méry, mis en examen dans le cadre du dossier des fausses factures des HLM de Paris, et son com­plice Francis Poullain ; Max Théret, condamné à deux ans de prison avec sursis et à 2 millions de francs d'amende

pour recel de délit d'initié dans l'affaire Pechiney ; Michel Mauer, ancien patron de la Cogedim, mis en cause dans l'affaire du financement du RPR ; Alfred Sirven, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, impliqué dans l'affaire Elf ; André Tarallo, l'homme des ré­seaux Elf en Afrique, qui s'est vu signifier trois mises en examen ; André Guelfi, détenu pour recel d'abus de biens sociaux, lui aussi dans le cadre des af­faires Elf ; Jacques Dupuydauby, pré­sident du Conseil national des communautés portuaires, ancien pro-